Sylvie Giacomo
Conseillère voyage chez Voyageurs du Monde
à Nice
Alkhair est une association soutenue historiquement par la Fondation Insolite Bâtisseur Philippe Romero. Quels sont les enjeux pour toi d'un tel partenariat ?
" Le fait de pouvoir parrainer des associations dans les pays dans lesquels nous sommes amenés à voyager régulièrement et pour lesquels nous avons un attachement fort est un vrai avantage.
L'entreprise pour laquelle je travaille devient plus humaine et je me sens plus impliquée vis-à-vis de la société.
Je suis fière de travailler chez Voyageurs du Monde qui se soucie du bien-être des populations locales et qui s'engage sur du long terme dans des projets concrets et efficaces.
On oppose souvent la rentabilité de l'entreprise à l'associatif. La Fondation Insolite Bâtisseur Philippe Romero est la preuve que le rapprochement entre ces deux mondes est possible. "
Visiter le projet t'a permis de toucher du doigt les réalités locales, peux-tu partager tes expériences ?
" J'ai eu la chance de me rendre sur place à deux reprises et de rencontrer le responsable de l'association, Brahim, qui est le Directeur de l'école maternelle et élémentaire. Ces visites ont été très fortes émotionnellement car nous avons vécu de vrais moments de partage avec les habitants. J'ai pu constater à quel point la subvention annuelle que verse la Fondation Insolite Bâtisseur Philippe Romero leur est utile et même indispensable pour pouvoir continuer à scolariser au collège les enfants du village.
Brahim est un homme très investi et reconnu grâce aux avantages indéniables que l'aide à la scolarisation des enfants apporte : moins de chômage pour les jeunes, accès à des professions plus qualifiées, moins d'enfants destinés à des travaux pénibles et très manuels.
Au fil des années, d'autres projets ont vu le jour, non seulement grâce au dynamisme apporté par la scolarisation au collège des enfants mais aussi à l'évolution de la société marocaine : émancipation des femmes qui souhaitaient pouvoir soutenir leurs enfants dans leurs devoirs scolaires et la mise en place de cours d'alphabétisation, installation d'un récupérateur d'eau, mise en place d'un dispensaire avec la visite d'un dentiste une fois par mois et d'un médecin chaque semaine.
Brahim et son équipe sont parvenus en quatre années, à faire évoluer les mentalités. Les filles et les femmes sont davantage impliquées aujourd'hui. Un nouvel instituteur l'épaule. Ensemble, ils ont réussi à convaincre chaque famille, à faire preuve de patience et de pédagogie et c'est une vraie avancée pour la région. "
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Mathilde Salmon & Cédric Aincy
Chef de produit Asie chez Terres d'Aventure à Paris et son Prestataire en Indonésie
Mathilde, qu'est-ce qui t'a motivée à défendre l'association Coral Guardian auprès du comité de la Fondation Insolite Bâtisseur Philippe Romero ?
" Tout d'abord, je suis sensible à la protection de l'environnement et souhaitais depuis longtemps me lancer dans une aventure associative. J'ai été très touchée par les actions de Coral Guardian de protection des coraux et de développement économique local.
En effet, au cours de mes différents voyages, j'ai pu non seulement admirer des sites coralliens mais aussi constater leur dégradation qui est une vraie catastrophe.
Enfin, alors que l'Indonésie est un pays dans lequel part un grand nombre de nos clients, notre prestataire local est en étroite relation avec les équipes de Coral Guardian. Nous pouvons ainsi faire découvrir le projet à nos clients et suivre ce programme écologique sur la durée. "
Cédric, peux-tu nous rappeler l'enjeu de défendre un tel projet pour un tour opérateur comme Terres d'Aventure ?
" Terres d'Aventure propose par définition une immersion dans la nature. Il est naturel pour l'entreprise de participer à la préservation du patrimoine et d'investir dans la régénération de ce que les touristes peuvent détruire de manière directe ou indirecte.
Agir pour la protection des coraux en Indonésie, une zone qui fait partie du Triangle du Corail et qui concentre 1/3 des espèces de coraux, me semble particulièrement pertinent. L'enjeu pour Terres d'Aventure est d'innover grâce à un cercle vertueux qui lie une association expérimentée, l'activité touristique, la création d'emplois et la protection d'un site naturel exceptionnel. "
Quels sont les enjeux du tourisme d'un point de vue économique et environnemental ?
" Le tourisme est délicat à gérer et peut avoir des conséquences désastreuses s'il est mal contrôlé. Il est nécessaire de travailler en collaboration étroite avec les locaux afin de contrôler le volume des visiteurs et de sensibiliser les clients pour ne pas porter préjudice ni aux populations ni à l'environnement. "
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Emeline Bordier
Directrice Financière chez Voyageurs du Monde à Paris
Quelles sont les valeurs et missions de l'association Earthwake qui t'ont particulièrement touchée ?
" Quand j'ai connu l'association Earthwake et François Danel, son directeur, le projet était de nettoyer les océans des déchets plastiques et de les recycler. Ils travaillaient avec un ingénieur dans le sud de la France qui avait inventé dans son garage un système de combustion du plastique assez génial. Leur projet m'a paru ambitieux mais nécessaire face à l'ampleur du problème : plus de 6 millions de tonnes de déchets plastiques flottent à la surface des océans. Depuis, leur projet a évolué et ils ont décidé de s'attaquer à la source de la pollution sur la terre et de valoriser les déchets plastiques qui au gré du vent et des rivières finissent dans les océans. Ils estiment que transformer les déchets plastiques en ressources incitera leur ramassage et permettra de créer des filières de recyclage et des emplois locaux (pour le moment en Côte d'Ivoire). L'idée de favoriser une économie circulaire et solidaire en lien avec la protection de l'environnement m'a encore plus plu !"
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Dominique Albouy
Responsable Terres Polaires chez Grand Nord Grand Large à Paris
Quelle est l'originalité de la démarche de Tuullik ?
" Tuullik est une association groenlandaise créée en 2013, pour valoriser les cultures et améliorer les conditions de vie des jeunes et des adultes défavorisés.
Ce projet se situe à Uummannaq, une petite ville isolée sur la côte nord ouest du Groenland. De ce fait l'accès y est limité et possible uniquement en hélicoptère l'hiver depuis la péninsule de Nussuaq ou en bateau l'été.
Cette année, un tsunami suivi d'un effondrement de terrain a détruit Nuugaatsiaq et Illorsuit situés au nord de la baie. Les familles ont été rapatriées à Uummannaq pour une durée indéterminée et certains enfants intégrés aux ateliers de l'association pour leur permettre de trouver un équilibre après le traumatisme vécu suite à la destruction de leur maison. Plus de 30 enfants doivent ainsi participer aux ateliers par groupe de 8, entre 14 et 16 heures. Un challenge relevé avec enthousiasme par le Président de l'association, Pierre Auzias. "
Qu'est ce qui t'a marquée lors de ta visite de l'association ?
" J'ai eu la chance de me rendre dans la maison-atelier de Tuulik située au cœur du village et près de l'école et ai été séduite par le lieu. Une grande pièce au rez-de-chaussée très claire avec vue sur le port et la baie, accueille les enfants et leurs œuvres telles que des peintures, des sculptures, des dessins et des objets. A l'étage, deux petites pièces sont utilisées pour du modélisme ou pour accueillir temporairement un artiste venant faire un séjour sur place et donner des cours.
Tuulik a fait l'acquisition d'un four destiné à la réalisation de céramiques peintes au verre et à la réalisation de vitraux. Une majorité d'œuvres est réalisée avec des matériaux de récupération pour montrer aux enfants que ces matériaux peuvent avoir plusieurs vies. "
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